Retour

Mouvement de grève chez N.Schlumberger à Guebwiller ( L'alsace - Divers / Me. 14 Février 2018 )

Publié le 14/02/2018

Les grévistes bloquaient hier partiellement les accès à l'entreprise N.Schlumberger de Guebwiller. Face à cette situation de blocage, les syndicats espèrent que le débrayage entamé hier permettra d'infléchir la position de la direction, de nouvelles négociations étant prévues vendredi. En attendant, les grévistes prévoient une nouvelle réunion aujourd'hui afin de décider de la reconduite ou non du mouvement. 

 

 

 

   L'alsace

Ils étaient une cinquantaine, rassemblés hier matin sur le parking de l'entreprise N.Schlumberger à Guebwiller, venus écouter le délégué syndical FO Pascal Cortese leur faire un résumé des dernières négociations salariales. Des négociations qui ne se sont visiblement pas bien déroulées, puisque les propositions faites par la direction en matière d'augmentation de salaires et de primes ont essuyé un refus catégorique de la part de FO, de la CFDT et des salariés des ateliers. « En conséquence, je vous propose d'établir des piquets de grève aux entrées de l'entreprise, afin de montrer notre détermination », a lancé le délégué syndical, immédiatement suivi par le personnel présent.

« Depuis quelques années, on ne remplace plus les départs en retraite, on a développé une polyvalence à l'extrême, le sous-effectif entraîne un accroisse-ment des heures supplémen-taires, et on augmente en permanence les productions dans les différents services, énumère Pascal Cortese. En 12 ans, on a divisé l'effectif par deux, tout en réalisant un chiffre d'affaires supérieur. Aujourd'hui, nous sommes les oubliés du développement de NSC groupe. » Lors des négociations salariales qui se sont tenues la semaine passée, la direction de N.Schlumberger avait formulé plusieurs propositions, dont une prime de 600 EUR, une augmentation des salaires de 1,5 % et une augmentation individuelle de 0,5 %, une majoration de la prime de panier et du ticket restaurant de 1,10 EUR.

 

« Des propositions jugées dangereuses pour notre société »
 

 

Des propositions jugées non satisfaisantes par FO et la CFDT, qui ont formulé une contre-proposition : augmentation générale de 2 %, prime exceptionnelle de 2 500 EUR brut et majoration de la prime de vacances de 280 EUR brut. « La direction a jugé cette proposition dangereuse pour notre société, s'insurge Pascal Cortese. Elle a fait une nouvelle proposition, avec une augmentation générale de 1,6 % et individuelle de 0,4 %, une prime de 600 EUR basée sur la présence, et une prime de 400 EUR en août assortie de conditions. FO et la CFDT ont rejeté cette offre. »