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411 M€ de dettes et un rapport imminent ( ER - Lorraine / Me. 30 Janvier 2019 )

Publié le 30/01/2019

Le retour du rapport de l'IGAS serait imminent mais avec un mois de retard. Avec 4 inspections IGAS en 5 ans, le CHRU, au bord du gouffre financier, entame une année fondamentale pour son avenir.

 

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Les syndicats se posent des questions avant le retour du rapport IGAS.
 

Si le CHRU de Nancy est vraiment une priorité nationale pour Matignon, on ne devrait pas tarder à le savoir. En effet, le 4e rapport tant attendu de l'Inspection générale de la santé (IGAS) devrait tomber dans les jours, voire les heures qui viennent, avec plus d'un mois de retard. Pour Christophe Lannelongue, directeur général de l'Agence régionale de santé du Grand Est (ARS), le rapport IGAS va permettre d'affiner le dossier. En clair : « Construire un projet immobilier et un dossier suffisamment solide pour être présent au Copermo (Comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins) du 25 juin 2019 ». Vu de la calculette d'un comptable parisien, le dossier du CHRU est jugé « faible » parce qu'il ne prévoit pas assez de gains de productivité à court et moyen termes : « Hors immobilier, avant même qu'on ait livré des bâtiments nouveaux, le CHRU doit faire des efforts supplémentaires », explique Christophe Lannelongue.

Plombé par une dette insondable de 411 M€, d'un déficit structurel de 290 M€, le CHRU s'est réformé de façon drastique depuis quatre ans. Près de 42 M€ d'économies, pour 400 postes de travail supprimés et la fermeture de 285 lits. Hélas le remède est trop faible et le CHRU perd encore des forces : 20 M€ chaque année.

Nancy très complexe
 

Pour Christophe Lannelongue le cas de Nancy est « très complexe, il y a beaucoup de dossiers Copermo plus faciles en France. 2019 est l'heure de vérité, nous avons trois mois de travail intense devant nous. Je serais très déçu que le CHRU ne soit pas au Copermo de juin ». Si l'idée de regroupement à Brabois fait toujours son chemin, elle pourrait s'accompagner d'un lissage de l'investissement immobilier neuf, sur plusieurs années, accompagné de gains de productivité rapides, notamment en chirurgie ambulatoire.

Pour Alex Gorge de la CFDT santé, le report du rapport de l'IGAS, qui aurait dû être rendu en décembre, est inquiétant : « d'autres CHU multisites en France, comparables à Nancy, ont déjà reçu l'aval du Copermo, Strasbourg ou Reims. On se pose des questions. Va-t-on être financé ? Nous attendons des actes du gouvernement, pas des paroles. Et la même égalité de traitement pour Nancy qu'ailleurs en France ».

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