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Saint-Gobain : les syndicats divisés ( ER, RL, VM - Ouverture Lorraine / Lu. 7 Octobre 2019

Publié le 07/10/2019

Le site industriel de Saint-Gobain PAM. 2000 salariés y travaillent. Les syndicats craignent une baisse sévère des effectifs si l'usine est revendue.

 

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Face au rapport alarmiste du cabinet d'intelligence économique Adit, la direction de Saint-Gobain Pont-à-Mousson tente de calmer le jeu. L'intersyndicale CGC-CFDT-CFTC dénonce la « seule option » retenue, le projet de vente au Chinois Xin-Xing.  La CGT évoque un « parti pris antichinois ».

Une inconnue, deux blocs syndicaux. Bien malin celui qui donnera l'issue du dossier engagé depuis plusieurs mois autour du sort de l'usine Saint-Gobain PAM. Les semaines passent, le suspense reste entier autour de ce fleuron de l'industrie française, menacé par une vente à son rival chinois Xin-Xing.
 

Depuis que la réflexion menée autour d'une cession de 60 % des parts a trouvé écho, les parties campent sur leurs positions. Sachant que le fin mot de l'affaire, suivie de près par le ministère de l'Économie à Bercy et la Région Grand Est, reviendra, in fine, aux actionnaires décideurs.

Commandé par les services de Strasbourg, un rapport d'analyse du cabinet d'étude d'intelligence économique Adit, discerne clairement la menace.

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ER, RL, VM - Ouverture Lorraine / Lu. 7 Octobre 2019 )

CGC-CFDT-CFTC : « Passer de 2 000 à 450 salariés »

 

Marc Antoine (CFDT), José Sipp (CFTC) et Didier Rivelois (CFE-CGC) : « L'étude établie par Adit met les points sur les "i". Nous sommes persuadés qu'il n'existe qu'une seule option. » L'intersyndicale CFE-CGC- CFDT-CFTC n'y va pas par quatre chemins.
 

À ses yeux, la stratégie des actionnaires viserait en substance à endormir l'opinion publique. Pour que, lorsque la signature sera actée, la riposte devienne impossible. Fermeture de l'usine de Xuzhou, réduction du personnel mussipontain à l'export (« seulement une soixantaine aujourd'hui contre 160 voilà quatre ans ») et même évolution du logo où l'identité du « Pont des 7 arches » se dilue au fil du temps : voilà ce qui trace les limites du « désengagement du groupe », assure Didier Rivelois.

L'intersyndicale, qui se targue de représenter « 60 % du personnel » parle de nombreux « signaux convergents » en ce sens, et d'une décision qui dépasse largement le cadre du site mussipontain. « Le cahier des charges stratégique est clair chez les actionnaires et le directeur Ludovic Weber n'a pas la totalité des éléments en sa possession. Quand la vente sera annoncée, il sera trop tard pour réagir. Si l'usine est vendue à Xin-Xing, on risque de passer de 2 000 salariés à 450 d'ici 5 ans. »