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« De plus en plus de gens en souffrance au travail » ( RL - Moselle-Est / Sa. 30 Novembre 2019 )

Publié le 02/12/2019

À la permanence CFDT de la place de l'Alma à Forbach, Marie Vaccaro et Marcel Quet accompagnent de plus en plus de personnes en souffrance au travail.

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La souffrance au travail et le burn-out semblent être des maux de plus en plus fréquents...

« Nous avons de plus en plus de personnes qui viennent nous voir suite à des burn-out ou plutôt des situations de stress invalidant liées au travail. Cela touche toutes les catégories de personnel, tous les métiers.

Certains n'osent pas entamer de démarches, pousser la porte du syndicat, mais nous sommes bénévoles, donc au service des salariés. Parfois, les situations sont particulièrement douloureuses, comme le cas de cette femme, qui disait qu'elle aurait "mis son couple en péril pour son travail" et qui est licenciée du jour au lendemain, traitée comme une voleuse... Tout cela parce qu'elle avait osé demander la même prime que ses collègues. Un cas parmi tant d'autres. »

Comment gérez-vous ces situations ?

 

« Ce qui est primordial, c'est en premier lieu l'écoute. C'est ce dont les personnes ont d'abord besoin. Cela nous permet aussi de cibler l'origine du mal-être, qui peut être liée à l'activité professionnelle, mais aussi à la vie privée voire aux deux. Tout travail entraîne une forme de stress, mais la souffrance, le harcèlement ne sont pas acceptables. Les salariés qui viennent nous voir son souvent en dépression, c'est pourquoi nous proposons d'orienter ceux qui le souhaitent vers un psychiatre. Il pourra alors prescrire un arrêt de travail, tout comme un médecin traitant, mais avec peut-être un peu plus de "poids". Le premier objectif est de se recentrer sur l'humain et leur permettre de sortir de cette spirale infernale de la dépression. »

Il y a l'écoute, la reconnaissance et la justice ?

 

« Lorsque nous étudions un dossier, il s'agit aussi de voir quelles suites peuvent être données, principalement devant les prud'hommes pour contester, par exemple, un licenciement. Ce que les personnes veulent, c'est être comprises, être reconnues comme victimes, mais les procédures sont souvent lourdes, compliquées. Là encore, nous sommes là pour les accompagner dans toutes leurs démarches. Ensuite, il est possible de lancer une autre procédure pour faire reconnaître la maladie professionnelle. »