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CFDT : « La vente de Hoffne fera pas de mal » ( RL - SRB / Sa. 10 Février 2018

Publié le 12/02/2018

Les syndicats hospitaliers sont plutôt d'accord avec les orientations prises par leur direction. Roger Berger, cadre santé de la CFDT, s'explique.

 

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o Château de Niderviller : « Nous étions depuis longtemps contre la cession totale de Niderviller, alors qu'un acheteur privé s'était déjà manifesté. Mais la direction est optimiste en voulant vendre seulement le château et deux bâtiments. Il sera dur de trouver un acquéreur. Le projet médical visant à créer une filière gériatrique complète à Niderviller est pertinent. »

o Ehpad de Lorquin : « Cette filière gériatrique ne pourra être complète que si notre Ehpad, qui se trouve actuellement dans les locaux du centre hospitalier spécialisé (CHS) de Lorquin, déménage aussi à Niderviller. Nous demandons ce déménagement. »

o Hoff : « Le site de Hoff sera facile à vendre. Et ça ne fera pas de mal. Car cette année, pour la première fois depuis plusieurs exercices, nous allons sans doute connaître le déficit. Nos comptes sont toujours approuvés par l'ARS, ce qui est rare, et la santé financière de l'hôpital est globalement satisfaisante. Mais les tarifs des soins ne sont pas valorisés, alors que les charges, malgré les réels efforts consentis, sont constamment en hausse. »

o Saverne : « Nous rapprocher de Saverne est une mauvaise chose. L'hôpital de Saverne est très malade. Ils sont dans la même situation que nous en 2011 : le déficit est important et les dettes le sont aussi. Ils ont touché 20 MEUR de l'ARS pour des remises aux normes de leurs bâtiments. Mais les travaux n'ont pas été faits et l'argent a été utilisé ailleurs. Cet hôpital est en très grave difficulté, et il faudra sans doute envisager d'y supprimer des postes. Se rapprocher de lui n'est pas très rassurant. »

o Direction commune : « Plutôt que de nous rapprocher de Saverne, il vaudrait mieux avoir une direction commune avec le CHS de Lorquin. Actuellement, il est rattaché à Jury, et c'est une très mauvaise chose : Jury dessert Lorquin pour son propre intérêt. »

Le directeur Manuel Klein le rappelle à l'envie : il dispose dans ses structures de personnels très investis dans leurs missions.

Un système de prime annuelle, avec plus d'argent pour les salaires les plus bas, a remporté l'adhésion de la grande majorité. Galettes des rois avec lots ou petite attention le jour de Noël... les occasions de créer du lien sont saisies. Et entraînent des résultats.

Ainsi, en janvier 2017, l'établissement a été certifié par la HAS (Haute autorité de santé) : « les certificateurs ont insisté sur la grande implication de l'ensemble des équipes dans la démarche qualité, en ajoutant que, dans ce domaine, une telle implication faisait figure d'exception », assure Manuel Klein. Autre certification reçue, cette fois en novembre 2017 : celle du Cofrac pour le laboratoire, « là encore grâce à un investissement de l'équipe qui force le respect ». Un cercle vertueux.