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Gépor, les ignorés de l'accord

Publié le 19/01/2013
« Il y a 130 personnes de trop chez Gépor ». Le rapport de l'expert a le mérite d'être clair. L'inquiétude des employés plus que légitime.

© Le Républicain Lorrain, Samedi le 19 Janvier 2013 / Région / 


Quelques heures avant l'assemblée générale des salariés d'ArcelorMittal Florange (
lire par ailleurs), c'est une centaine d'employés de Gépor qui étaient réunis à l'appel de l'intersyndicale. Une première mobilisation d'importance pour cette filiale d'ArcelorMittal chargée du transport des matières premières, de la logistique et de l'entretien du matériel roulant, qui compte 352 salariés. Pour ces hommes, ignorés de l'accord Etat-Mittal annoncé par Jean-Marc Ayrault le 30 novembre dernier, la menace de plan social est claire et nette. Après les sous-traitants, qui ont d'ores et déjà licencié, les Gépor pourraient bien être les premiers sacrifiés de la fermeture des hauts fourneaux. « En attendant, la direction déroule son plan. Les mutations commencent ! », s'inquiète Maurice Nicotra (CFDT). Au 1er février, une douzaine de salariés de Gépor auront déjà rejoint ArcelorMittal. Des mutations individuelles acceptées malgré une perte sèche de salaire, de l'ordre de 300 EUR. Une garantie d'emploi, certes, mais pour combien de temps et combien de salariés ? « On n'a aucun repère, c'est un trou noir », reprend Luïs de Freitas (CFDT). Pour la CFDT, le combat pour l'emploi passe par l'intégration de Gépor par ArcelorMittal. Plus simple encore, pour François Thomé (CGT), « l'heure n'est pas au marchandage des salaires. La seule solution, c'est la réouverture des hauts fourneaux ». Gépor, Arcelor, même combat. Mêmes difficultés aussi. « Que les salariés prennent leurs responsabilités. Quatre pelés et deux tondus sur les actions, c'est pas la peine ! » Hier, ceux présents dans la salle promettaient d'être désormais derrière l'intersyndicale. Une promesse à vérifier sur le terrain où les militants annoncent déjà d'autres actions. « Le coke de Florange n'est pas près d'arriver à Dunkerque... »

Lucie BOUVAREL.