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La maison de retraite ne sera pas privatisée ( RL - Ouverture 57C / Di. 23 Juin 2019 )

Publié le 24/06/2019

Mercredi, le conseil d'administration de la maison de retraite de Fénétrange a refusé à la grande majorité la proposition de reprise présentée aux salariés par le Groupe SOS. Une fin de non-recevoir qui clôt 6 mois de tension liée à la découverte de l'existence de ce projet par les salariés en décembre.

 

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Devant l'établissement, les agents viennent de retirer la banderole « Personnel en colère », installée depuis décembre. Les visages sont détendus. Le sourire sur toutes les lèvres. Ce mercredi, le conseil d'administration de l'Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) du Val Fleuri a voté contre le projet de reprise de la maison de retraite publique de Fénétrange par le Groupe SOS. « Ils ont suivi le vote des salariés qui se sont opposés à 100 % au projet », précise Anaïs Thiel, déléguée syndicale Force ouvrière (FO) et représentante des salariés au conseil d'administration. « Il était important que nous restions un établissement public pour le statut du personnel et pour les résidents », assure Christine Vidal, de la CFDT. Clairement, pour les 55 agents, ce vote est synonyme de victoire. « Tous les salariés se sont mobilisés, c'est pour cela qu'on a gagné », précise Anaïs Thiel. Des mois lutte contre un projet qu'ils ne désiraient pas.

Retour sur les événements
 

En décembre dernier, le personnel découvre inopinément l'existence de tractations entre le Groupe SOS, l'Agence régionale de santé et le Département en vue d'élaborer un projet de reprise de la maison de retraite et sa privatisation. Les architectes du Groupe SOS avaient même fait une visite de l'établissement sans que personne ne soit averti. Les 55 agents de la maison de retraite sont sous le choc, se mobilisent. Très attachés à la vocation publique de leur établissement, ils refusent que des résidents modestes sur le territoire ne puissent plus intégrer leur maison de retraite.

Par ailleurs, ils démontrent par A + B que le déficit de l'établissement est loin d'être « catastrophique ». Après de multiples réunions, parfois houleuses, entre les différents acteurs, les salariés ont voté à partir du 16 avril sur le projet de reprise par le Groupe SOS. Un non unanime a émergé des urnes. « Le conseil d'administration (CA) s'était engagé à suivre l'avis des salariés », assure Benoît Piatkowski, président du CA et maire de Fénétrange, qui avoue néanmoins que la « proposition était alléchante ».

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