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Hôpitaux : et pourquoi pas des contrats locaux de santé ? ( VM - Vosges / Lu. 11 Mars 2019 )

Publié le 12/03/2019

Patricia Hacquard et Françoise Dieuze, les représentantes de la CFDT, vont interpeller à nouveau l'ARS.

 

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Ils existaient un peu partout dans le grand Est. Mais il n'y en a plus qu'en Alsace. Selon la CFDT, les contrats locaux de santé pourraient être une alternative au plan de performance des hôpitaux d'Épinal et Remiremont.

Il y en avait un à Épinal. « Mais il a pris fin en 2018 » souligne Françoise Dieuze. La secrétaire générale de la CFDT Vosges, s'est penchée sur le contrat local de santé qui existait jusqu'à l'an passé sur le territoire de la cité des Images. Et elle entend bien demander à l'Agence régionale de santé, de se pencher sur l'éventualité de relancer ce fameux contrat local de santé. « On est d'autant plus légitime à le demander que l'ARS elle-même le préconise », indique Patricia Hacquard la déléguée CFDT-Santé 88.

Le contrat local de santé est un plan d'action élaboré par tous les acteurs liés à la santé que cela soit les hôpitaux, les médecins mais aussi l'État, les collectivités locales, et les associations. « Ce contrat est issu d'un diagnostic sur les besoins de santé sur un territoire. On pourrait le faire à Épinal ou Remiremont en prenant comme noyau, chaque centre hospitalier », estime Françoise Dieuze. Qui prend exemple sur Mulhouse où la préfecture, l'ARS, la Ville, le conseil départemental, le rectorat, la CPAM, l'union régionale pour la mutualité française, le groupement hospitalier et l'hôpital de Rouffach ont posé, ensemble, les bases de l'organisation de la santé dans la région et les moyens financiers nécessaires. « Or, chez nous, à Épinal et Remiremont, on va signer un plan de performance qui ne repose que sur des considérations économiques sans savoir quels sont les besoins de santé nécessaires à la population. » La CFDT va donc interpeller l'ARS Vosges et l'ARS Grand Est. Mais le syndicat sera-t-il entendu ? Pas sûr. Car le plan de performance des deux CH doit être signé début avril pour ce qui concerne le 1er tome, celui qui concernera que « l'efficience des achats et recette des fonctions cliniques et médico-techniques des fonctions logistiques. » Soit 25 des 33 pistes d'action définies par l'ARS avec le cabinet d'audit Ernst & Young devant permettre de réduire le déficit cumulé de 25 M d'€. Le 2e tome du plan qui prendra en compte les actions liées à l'organisation et la répartition des activités médicales sera quant à lui paraphé au début de l'été 2019.