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Les personnels en ont ras la blouse ( VM - Vosges / Di. 23 Juin 2019 )

Publié le 24/06/2019

Plusieurs personnels du centre hospitalier Émile-Durkheim se sont invités au conseil de surveillance de l'établissement afin d'exprimer leur ras-le-bol face à des conditions de travail très compliquées.

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« Nous sommes là pour vous dire que ça suffit. Les personnels sont épuisés. » Patrick Genay, secrétaire de section CFDT, s'est fait le porte-parole de tout le personnel hospitalier spinalien qui s'est invité, ce vendredi, au conseil de surveillance de l'établissement, sur son site de Golbey. Des dizaines de personnels ont en effet profité de cette réunion pour relater leurs conditions de travail quotidiennes compliquées. Ces témoignages, qui décrivent une souffrance au travail récurrente due notamment à un manque de personnel chronique, s'adressaient directement à Michel Heinrich, président du conseil d'administration de l'établissement, et Eric Sanzalone, directeur du centre hospitalier Émile-Durkheim.

Ce contexte, les deux hommes disent le comprendre. Michel Heinrich argumente en affirmant que le contrat de performance signé avec l'ARS (Agence régionale de santé) permettra d'obtenir 36 millions d'euros qui amélioreront la façon de fonctionner. Précisant que le nouvel hôpital apporterait de nouvelles activités, l'édile ajoute que cela entraînera inéluctablement une évolution positive au niveau de l'emploi. Et de préciser que pour 2018, le déficit de l'établissement avoisine les 5 millions d'euros : « L'hôpital ne peut faire qu'avec les moyens qu'on lui donne »

Une réponse accueillie froidement par les manifestants, à l'image de déclarations de Patricia Hacquard, secrétaire départementale CFDT Santé-Sociaux : « Ce n'est pas un contrat de performance purement économique qui doit donner des moyens, mais un projet médical, un projet d'établissement et un projet social. »

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© Vosges Matin, Dimanche le 23 Juin 2019 / Remiremont-ville / Remiremont

Le service des urgences, 
le cœur du centre hospitalier

L'hôpital de Remiremont voit entrer en son sein près de 18 000 patients chaque année au service des urgences. Un pôle capital dans l'offre de soins de proximité. Mais depuis plusieurs mois, le personnel dénonce une dégradation des conditions d'exercice.

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La quasi-totalité des professionnels de santé sont en grève depuis le 11 juin. L'expression d'un ras-le-bol généralisé après des agressions, des dégradations des conditions d'accueil, une hausse de l'absentéisme ou encore une diminution des moyens. Avec, en toile de fond, une épée de Damoclès nommée « plan de performance ». Un plan censé générer de grosses économies.

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Les syndicats mènent la danse
 

Les syndicats, CFDT et CGT sont, eux, plus inquiets. Notamment sur les questions de moyens, humains et financiers. « C'est une vraie catastrophe. Les urgences travaillent en mode dégradée depuis des mois. Il n'y a plus d'infirmières d'accueil et d'orientation certains jours. Les gens ne sont pas "triés" par une infirmière pour les dispatcher. Les urgences s'engorgent », glisse Élise Lieffroy-Niess, secrétaire CGT au centre hospitalier de Remiremont et infirmière de métier. L'urgence est bien là. La direction a donc les cartes en main pour rassurer ses troupes et démontrer par les actes son attachement aux urgences, le cœur du centre hospitalier.