La question de la prime divise déjà le patronat et les syndicats ( ER - Le fait du jour / Sa. 8 Décembre 2018 )
Les partenaires sociaux, réunis vendredi par le gouvernement pour apaiser la colère des gilets jaunes, se divisent sur les solutions à apporter, le principe d'une prime exceptionnelle volontaire versée par les entreprises étant jugé insuffisant par les syndicats.
Cinq ministres ont reçu les principales organisations patronales et syndicales, à l'exception de la CGT qui boycottait cette rencontre organisée au ministère du travail. La prime défiscalisée est une « bonne idée » pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.
Mais le patronat souhaite que le versement de la prime exceptionnelle soit laissé à la discrétion des employeurs. Or pour Laurent Berger, de la CFDT, cette prime doit être « obligatoire ». En chœur, les syndicats des travailleurs ont en outre souligné le caractère de court terme de la prime défiscalisée. « Ce n'est pas une solution structurelle », a dit Laurent Berger. Son syndicat a appelé à « des mesures de soutien aux bas salaires ». Yves Veyrier, du syndicat FO, lui a emboîté le pas, demandant « une hausse du SMIC et du point d'indice de la fonction publique ».