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Les magistrats en colère à Mulhouse (L'ALSACE, DNA / VE. 16 FÉVRIER 2018 )

Publié le 16/02/2018

Pas d'audience au tribunal correctionnel, ni à la chambre des affaires familiales : hier, c'était un peu journée morte au tribunal de grande instance de Mulhouse.

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Une fois n'est pas coutume, avocats, magistrats et greffiers étaient unis pour exprimer leur colère, dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale, à l'appel du Syndicat de la magistrature, de l'Union syndicale des magistrats, de l'Unsa, de la CGT chancellerie et service judiciaire, de la CFDT interco justice, de la SDGF-FO, de la Saf, de la Conférence des bâtonniers ou encore de la Fnuja. Ils entendaient dénoncer le manque de moyens de la justice française, ainsi que la réforme envisagée par le gouvernement.

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 Et ce que l'on ne nous a pas dit, c'est que l'on veut vider les juridictions de leur substance. ''On'' aurait décidé de répartir les compétences d'attribution des juridictions différemment, à telle enseigne que la cour d'appel de Colmar deviendrait l'antichambre de Nancy. Ce sont des bruits ou pas, je ne sais pas. Mais ce qui est détestable, c'est que l'on ne nous dit rien. Lorsque nous interrogeons les chefs de cour, ils nous répondent ne rien savoir. Nous souhaiterions qu'il y ait une véritable consultation... comme le garde des Sceaux a pu nous le promettre. »

Et le bâtonnier de s'interroger à haute voix : « Si je parle de la cour d'appel de Colmar, j'englobe tous les tribunaux de grande instance d'Alsace. Aujourd'hui, on nous parle d'un tribunal départemental de première instance... Si demain, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin fusionnent, que restera-t-il ?... Nous n'avons aucune certitude. Nous savons simplement qu'à l'heure actuelle, les quatre juridictions alsaciennes (Mulhouse, Colmar, Saverne et Strasbourg) fonctionnent très bien. On ne comprend pas pourquoi cette remise en question. C'est incompréhensible ».

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