Visite cruciale chez Moquettes et Sols de France
L'administrateur judiciaire vérifiera aujourd'hui si MSF et SAI disposent des documents et de la trésorerie pour perdurer un mois. Dans le cas contraire, la liquidation interviendra très vite.
Le nom de l'usine et ses dirigeants ont changé à de nombreuses reprises. Mais cinq ans après, les salariés restants se retrouvent dans la même galère : leur société est à deux doigts d'être mise en liquidation judiciaire. Pire : le dossier est devenu nettement plus complexe à la suite de multiples modifications administratives.Les employés et les représentants du personnel ont de quoi y perdre leur latin. .../...
ASSURER LES SALAIRES
C'est la préoccupation première s représentants du personnel de MSF et de sa filiale Support Ardennes Industries (SAI).
Les salaires de mars vont être payés par /'AGS (Association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salaires), explique Albert Auchter, représentant CFDT du personnel chez MSF.
" Mais ils ne sont pas complets car il manque des documents pour justifier les différentes primes. Problème : General Services, la société qui gérait les paies, a été liquidée ", annonce Éric Barberon, lui aussi élu CDFT chez MSF. .../...
La prévoyance santé pose aussi un souci de taille. Cela fait un an que les 38 salariés continuent de cotiser alors qu'elle a été résiliée. Avec à la clé, de très graves conséquences : la famille d'un salarié décédé en début d'année n'a pas pu toucher le capital décès pour payer les frais d'obsèques.
Cela pose aussi problème quand on est arrêté longtemps comme c'est mon cas, ajoute Hervé Dupuis, de la CFDT.
DE MYSTÉRIEUX TRAVAILLEURS
Des « travailleurs européens » sont présents depuis plusieurs mois sur le site du fabricant de moquette de Glaire. « Il y a au moins un Ukrainien, d'autres sont moldaves ou roumains et on ne sait pas quels sont leurs contrats de travail », indique la CFDT. Si l'atmosphère « reste calme pour le moment », leur présence suscite des inquiétudes : « Un représentant d'ARS nous a annoncé qu'ils allaient prendre notre place. » Selon la CDFT, cette dizaine de travailleurs dort sur le site. « Ça a fait tiquer l'inspection du travail mais apparemment ce n'est pas illégal car ils ne dorment pas dans des locaux industriels. »
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QUI POUR REPRENDRE ?
Les syndicalistes et le personnel ne se font guère d'illusions : L'outil de travail n'appar tient pas à MSF ni à SAI mais à l'Agence pour la rénovation de sols. Comment voulez-vous que quel qu'un·reprenne uniquement des salariés ? », lâche Aurélie Body, représentante CFDT chez SAI. Pour Hervé Dupuis, c'est clair: S'il y a un repreneur, ce sera quelqu'un de la nébuleuse G Groupe X. »