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Mahle Behr va supprimer 236 postes à Rouffach (L'Alsace / JEUDI 24 OCTOBRE 2019)

Publié le 24/10/2019

Comme si de rien n'était, les salariés de Mahle Behr France à Rouffach ont repris le travail, ce mercredi après-midi, après une communication de la direction qui leur a annoncé la suppression de 236 des 640 emplois que compte le site. Lequel employait 1 176 personnes fin 2012...

Deux usines fermées en Italie

Le président de Mahle Behr France, ../... a justifié cette décision, selon les représentants syndicaux, par le « manque de compétitivité » de l'usine spécialisée dans la production de pièces de climatisation automobiles. C'est cette même raison qui avait été avancée, en 2013 et 2016, pour justifier la signature de contrats de compétitivité .../... en même temps que deux plans de départs concernant 162 postes en 2013 et 115 personnes en 2016.

.../... le groupe Mahle, qui compte 79 000 employés à travers le monde, a annoncé dernièrement les suppressions de 380 postes à Stuttgart et les fermetures des usines de Telford, en Grande-Bretagne (180 emplois), et Öhringen, en Allemagne (240 salariés).

../... Mahle confirme une réorganisation de ses sites de production et de développement en Europe, notamment due à la révolution électrique dans l'automobile. Ainsi, les usines de La Loggia et Saluzzo, en Italie, vont fermer.

Ce qui n'est pas le cas de Rouffach où Mahle dit « envisager un réalignement stratégique dans le but de préserver les perspectives à long terme de l'usine ». Le groupe a confirmé « l'arrêt de la production de climatiseurs à Rouffach et la délocalisa-tion des activités du marché des pièces de rechange ». Ne restera plus sur le site alsacien que la production des éléments chauffants PTC.

Vers des licenciements en 2021 ?

« Il y aura des licenciements. C'est une certitude puisque ceux qui voulaient partir volontairement l'ont déjà fait en 2013 et 2016 », assure Sabine Studer, responsable de la CFDT du site et secrétaire du comité social et économique (CSE) de Mahle Behr France.

« Nous allons nous battre pour ceux qui veulent partir mais également pour ceux qui restent. Et nous avons déclenché un droit d'alerte », précise l'élue qui ne cache pas « sa déception devant la réaction des salariés ».

« Peut-être ont-ils peur mais nous devrions être devant le portail de l'usine, en grève... J'ai fait une intervention pour expliquer la situation et personne n'a interrogé Le président de Mahle Behr. On va se battre pour pérenniser le site mais je crains que ce soit la dernière étape avant la fermeture », s'alarme Sabine Studer.

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