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Prises de position (Élections régionales - ER VM 11/12/15)

Publié le 11/12/2015

André Rossinot, Roger Cayzelle, Jacques Meyer, Jean-Pierre Moineaux, La Cfdt d'Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, Jean-Georges Trouillet

© L'Est Républicain, Vosges Matin, Vendredi le 11 Décembre 2015 / Région Lorraine 

 
 

André Rossinot, président de la Communauté urbaine du Grand Nancy : « La situation politique que nous vivons est grave. Elle appelle une réaction puissante et claire. Elle nous oblige tous comme citoyens : responsables associatifs,  économiques, universitaires, politiques, tous les acteurs de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine dans la diversité de leurs engagements. La souffrance économique et sociale est réelle. Nous devons l'entendre. Mais nous devons aussi, en responsabilité, dire à chaque électrice et à chaque électeur que le chemin de l'extrémisme n'est en aucune façon la solution. La future métropole du Grand Nancy aura besoin d'interlocuteurs solides et crédibles dans la nouvelle région, ouverte sur l'Europe, pour bâtir un projet garant du dynamisme et du développement de notre territoire

 

principalement pour l'économie et l'emploi, la recherche, les universités, l'apprentissage et la formation des jeunes. [...] Dimanche prochain j'appelle à une puissante mobilisation citoyenne pour exprimer un soutien massif à la liste de Philippe Richert. »

Roger Cayzelle, président du Conseil économique, social et environnemental de Lorraine (Cesel): « A l'évidence, notre pays est actuellement au coeur d'une double crise. Crise de croissance d'abord. [...] Cette crise de croissance s'accompagne d'une crise de confiance. L'absence de résultats économiques et sociaux, la perte des repères traditionnels expliquent très largement que certains électeurs se tournent vers le seul parti à ne pas avoir encore exercé le pouvoir. Ce choix me paraît toutefois très aventureux, notamment dans le cadre de notre région. [...] Le développement économique dans un cadre transfrontalier, la lutte contre l'exclusion et le sentiment de déclassement et d'abandon sont aujourd'hui des questions essentielles. [...] Mais les réponses confuses esquissées par l'extrême droite apparaissent, elles, totalement contre-productives. »

Jacques Meyer, tête de liste socialiste de la Marne qui avait demandé mardi, tout comme la moitié de ses colistiers, le retrait de la liste conduite par Jean-Pierre Masseret, a appelé ce jeudi « à voter sans hésitation pour barrer la route au Front national dimanche ». Pour le premier vice-président sortant du Conseil régional de Champagne-Ardenne, « l'idée que le FN puisse présider aux destinées de notre région, avec un programme économique qui nous mènera à la ruine et à la régression sociale, est insupportable. »

Jean-Pierre Moinaux (PS), vice-président sortant du Conseil régional de Lorrain e : « Par sa décision de maintenir coûte que coûte sa liste, Jean-Pierre Masseret offre objectivement les clés de la région à l'extrême droite. C'est contraire à tous mes engagements, aux valeurs républicaines que j'ai toujours défendues. Aujourd'hui, j'entre en résistance. A défaut d'une grande coalition républicaine que j'appelais de mes voeux, s'il reste la moindre chance de préserver l'essentiel, il faut se résoudre à voter pour la liste de Philippe Richert. C'est ce que je ferai dimanche en pensant profondément à la jeunesse, à la culture et à la France. »

La CFDT d'Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine : « Le combat contre l'exclusion et le rejet de l'autre fait partie de nos valeurs. La CFDT s'est toujours montrée très ferme face au Front national dont le projet est dangereux socialement et irresponsable économiquement. Le repli de notre région sur elle-même ne pourrait qu'aggraver le chômage qui la touche durement. [...] Ce programme met à mal notre cohésion sociale, porte atteinte au vivre ensemble et remet en cause la construction d'un avenir plus juste et plus solidaire [...] Il faut faire efficacement barrage au Front national. »

Jean-Georges Trouillet (Unser Land) : « [...] Il est évidemment hors de question d'accepter toute compromission avec M. Richert en échange d'un poste ou d'un siège dans un quelconque "comité Théodule". [...]. D'autre part, nous dénonçons les manipulations du FN [...].Jamais nous n'apporterons un quelconque soutien à ce parti qui est et demeure le pire ennemi de l'Alsace. [...] Nous appelons [...] les électeurs à se déplacer en masse au second tour pour voter blanc [...]. »



© Est Républicain, Vosges Matin, Vendredi le 11 Décembre 2015 / France Monde 

Syndicats contre le FN

Cinq syndicats - CGT, CFDT, CFTC, Unsa, FSU- sont sortis de leur réserve hier pour que le FN soit battu dans toutes les régions », insiste la CFDT. « Les idées et le programme du Front national font peser un risque sur la démocratie », affirme sur son blog Laurent Berger, numéro un de la CFDT.