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Une reconversion difficile chez Carpenter à Huningue (L'ALSACE / JEUDI 07 FÉVRIER 2019)

Publié le 07/02/2019

Après trois mois de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), la situation n'a pas beaucoup évolué pour les anciens salariés de Carpenter, à Huningue. La plupart de l'effectif - 51 salariés sur 63 - a quitté l'entreprise le 5 novembre, mais aucun reclassement interne n'a eu lieu. Les représentants syndicaux s'étaient déjà montrés dubitatifs quant à l'efficacité de cette option, mettant en avant deux freins importants : la perte de salaire et la mobilité.

D'après les délégués syndicaux Roland Bach (CFDT), Fatima Bouhmala (CGT) et Jean-Marie Gentzbittel (FO), ce n'est pas pour autant l'inaction qui prime chez les anciens salariés : « Certains sont en formation pour compléter leurs connaissances et postuler ailleurs, dans le même domaine. D'autres ont changé de voie : près d'un quart veut devenir auto-entrepreneur, créer son entreprise dans un autre secteur. »

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Selon l'ancienneté et la situation familiale ou personnelle, le congé de reclassement peut aller de 12 à 23 mois pour les personnes qui ont quitté l'entreprise. .../...

Sur les 63 salariés, 12 sont donc toujours en poste à Huningue. Cela concerne les trois cadres (directeur du site, responsable production et responsable sécurité, environnement, maintenance) et neuf salariés protégés (membres du CSE, délégués syndicaux, délégués du personnel, membres du CHSCT).

Ils se chargent, pour l'heure, de préparer les dernières commandes et de vider le stock, mais aussi et surtout du démantèlement et de la dépollution du site, de nombreuses cuves et produits chimiques devant être évacués. Un travail de longue haleine, à en croire les représentants syndicaux, la fermeture complète du site de Huningue n'étant pas programmée avant la fin de cette année.