Fermeture définitive annoncée pour LDR Médical dans l’Aube (L'Est Eclair/28 octobre 2025)

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.../... Les 96 salariés de LDR Médical ont appris que leur site de Sainte-Savine fermera ses portes en 2026. Une décision soudaine et brutale de son propriétaire…/... qui a déjà fermé tous ses sites en Europe.


 

« L’activité a même augmenté, poursuit le délégué CFDT. On a récupéré en juin l’activité du site espagnol de Valence qui a été fermé. La direction nous a présenté cela comme quelque chose de très positif pour l’avenir de LDR Médical, qui devait  concentrer toute l’activité du groupe en Europe. En moins de deux ans, Highridge  a fermé tous ses sites en Europe : en Belgique, Hollande, Allemagne, Italie, Suisse, Autriche… Il ne restait plus que nous. On est le dernier site du groupe en Europe.  Ça devait  être hyperbénéfique pour nous. Mais c’était en fait pour nous 
garder motivés. Car c’était déjà prévu de nous effacer avec ce PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) qui était  déjà monté. La consultation du CSE a été oubliée. On nous a prévenus au dernier moment, fin septembre, alors qu’on a appris après qu’un cabinet d’accompagnement pour le 
PSE avait été consulté fin juillet », ajoute Jérôme André.

C’est totalement incompréhensible », lâche Jérôme André. Cet élu du comité social et économique (CSE), également délégué syndical CFDT de LDR Médical, est désabusé. .../... Un véritable coup  de massue pour les 96 salariés (dont  26 CDD) qui travaillent dans cette société au savoir-faire très pointu. Spécialisé dans les prothèses cervicales et lombaires .../... fermeture  définitive  du site aubois pour « des motifs économiques ». Des motifs qui sont loin d’être clairs : 

« Notre chiffre d’affaires est quasiment stable depuis trois ans. Mais les comptes 2022, 2023 et 2024 ne sont toujours ni finalisés ni validés à ce jour. On ne peut donc pas vérifier la réalité des difficultés financières avancées ». .../...

« Maintenant, ce qu’on attend, précise le délégué CFDT, c’est soit un PSE avec une négociation correcte pour assurer un avenir à tous les salariés. Soit un repreneur pour faire vivre l’entreprise. Pour nous, c’est une entreprise qui fonctionne, mais qui a été mal gérée. C’est un savoir-faire français avec plus de 120 brevets actifs en France, en Europe et aux États-Unis. Ce sont des brevets qui ont été créés sur Troyes et le territoire français. Ce qui pose problème, audelà de nos emplois, c’est aussi les patients implantés qui ont un suivi pendant 15 ans d’après une norme européenne. Cela concerne quand même 80 000 patients implantés par an en Europe. Qui va assurer la traçabilité, la sécurité et le suivi médical de ces dispositifs ? On a quand même l’impression que le profit prime sur les emplois et sur les patients.  ../...

 

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