Visite du site CIGEO

Dans la délégation, Fabien GUIMBRETIERE Secrétaire National Confédéral en charge du dossier, Dominique TOUSSAINT Secrétaire Général de l’URI, Sylvie DELANE responsable du territoire de la Haute-Marne et Carine Jacquin responsable du territoire de la Meuse, plusieurs membres du CESER, des militants du syndicat Chimie Énergie Lorraine, des secrétaires confédéraux. À programme de la journée, une descente à -500 mètre pour visiter le laboratoire, une visite des installations de surface, un débat avec la direction du site.

Le nucléaire suscite nombre de questions : sécurité des centrales les plus anciennes, maitrise technique et coût des EPR, ressources d'uranium, stockage et impacts sur l’environnement des déchets nucléaires... La CFDT s’est clairement exprimée pour la réduction progressive de la part du nucléaire et pour son maintien dans le mix énergétique de la France. C’est en effet aujourd’hui la condition, avec une plus grande part allouée aux énergies renouvelables, d’une production d’électricité totalement décarbonée en France. Cela suppose que nous ne lâchions rien sur nos exigences d’un haut niveau de sécurité des installations, de la construction d’une filière du retraitement et de la valorisation des déchets faiblement radioactifs et pour la gestion des déchets, notamment les plus dangereux. Nous le notions déjà en avril 2019 au cours du débat public sur la gestion des matières et déchets radioactifs (voir ci joint cahier d’acteurs CFDT) « La France doit prendre ses responsabilités quant aux choix industriels passés et présents. C’est la raison pour laquelle la CFDT réaffirme la nécessité d’avoir une politique responsable en ce qui concerne la gestion des matières et des déchets radioactifs. »

Le travail de réflexion et de suivi de l’évolution du dossier par toutes les structures CFDT impliquées (Confédération, URI, Fédérations) a permis de définir les enjeux principaux pour la CFDT dans ce débat.

Assurer un haut niveau d’exigence en matière de sûreté des installations grâce à des structures de gouvernance robustes et adaptées à la spécificité du projet ;

• Garantir la protection de l’environnement, avec une gouvernance adaptée et la mise en place d’outils de contrôle et de surveillance
• Utiliser ce projet de stockage souterrain pour favoriser l’emploi et le développement économique d’un territoire en déclin démographique, avec un renouveau d’attractivité ;
• Assurer des conditions de travail et de sécurité du personnel cohérentes pour l’ensemble des intervenants dès le démarrage de la phase de construction ;

La CFDT est favorable à l’expérimentation du laboratoire CIGEO à Bure Saudron (55 et 52).

Celle-ci doit permettre de valider les technologies utilisées pour le stockage profond des déchets hautement radioactifs et de vérifier les propriétés et l’évolution du milieu ambiant constitué d’une couche profonde d’argiles, au contact du chantier et des matériaux entreposés. Ce soutien CFDT est conditionné au maintien d’une vigilance en matière de sureté et sécurité, à un développement local maitrisé, et à la qualité du dialogue.

Le cahier des charges du projet impose deux contraintes fortes :

• La réversibilité. Elle signifie que les générations futures doivent pouvoir changer d’avis et arrêter le stockage.
• La récupérabilité : Les générations futures doivent pouvoir si elles le décident aller récupérer les colis déjà entreposés et les remonter à la surface. Cette récupérabilité doit être assurée sur une période de 100 ans.

Une visite riche en enseignements et en débats.